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Liqueur
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est paru
ENTRE-TEMPS
(…) tout est à craindre dans cet entre-temps (…) Mme de Sévigné 31 juil. 1675)
Ami Lecteur, beaucoup de temps s’est écoulé entre ce numéro de LIQUEUR44
que tu tiens présentement entre les mains et le précédent. Oui vraiment
beaucoup trop, et mes deux compères et moi nous nous en excusons, même
si, à tout bien considérer nous ne te devons aucune excuse (que, d’ailleurs
tu ne demandes pas !).
Oui, vraiment, du temps s’est écoulé. C’est dans son habitude, au Temps,
de s’écouler. Alternance de temps plein et de temps vide, de périodes
d’énergie et de lassitude, de labeurs ordinaires et de vacances, de gros
problèmes et de petites joies. Tu connais ça, s’pas ?
« Entre-temps »
(drôle d’expression quand même si on y songe ! comme nombre d’expressions
usuelles sont étranges assez « quand on y songe ». Mais peut être est-ce
là une des fonctions de la Poésie ? Nous faire « songer » à l’étrangeté
de notre langage ? ). « Entre-temps » donc, que s’est-il passé « en poésie » ?
Ce qui s’est passé dans les autres domaines de la réalité multiple, tu
le sais bien ami lecteur (nous croyons souvent savoir « ce qui s’est passé »,
ce qui est quand même étonnant « quand on y songe »), mais « en poésie »
que s’est il passé ces derniers mois ? Tu n’en as aucune idée, moi non
plus ! Ce que je peux cependant avancer, sans crainte de me tromper, c’est
qu’aucun poète n’a été élu président d’une quelconque république, qu’aucun
poète n’a gagné ou perdu une quelconque coupe du monde, qu’aucun poète
(même chauve et d’une hargne paramilitaire
et probablement affairiste véreux) n’a été nommé « secrétaire d’état ».
Peut-être qu’une poétesse C. a eu envie de plaquer son mari poète N. :
ça c’est « dans l’ordre du possible ». En fait, je crois qu’il ne s’est
strictement rien passé de nouveau, « en poésie ». Des mecs, des femmes,
ont écrit, des trucs qu’ils ont appelé « poèmes », quand ils en ont eu
le temps, quand ils ont pu, où ils ont pu, comme ils ont pu. Peut-être
tout simplement « entre-temps », dans les interstices du Temps, dans ses
failles, ses fissures. . Il ne s’est jamais rien passé d’autre, « en poésie »,
que ça. Rien que ça. Mais « tout » ça !
Maintenant à toi, ami lecteur !
Prends
tout ton temps pour lire les pages qui suivent Prends tout ton bon temps
et, je l’espère, du plaisir en prime ! Note : n’hésite jamais, ami lecteur
à nous donner, « de temps en temps », de tes nouvelles, dis nous si LIQUEUR
t’a un peu saoulé ou pas, dis nous ce qui se trame dans tes interstices,
dis nous ce que tu as lu, ce que tu as écrit (sur papier, sur écran, sur
blog et même sur le simple « air du temps », qui passe) ce que tu vois.
(Nos adresses, dans le monde réel et le virtuel sont en dernière page,
comme d’hab !). Couvre toi bien, l’hiver arrive ! Chope pas la crève !
Roger Lahu
150
pages
prix de vente : 11 € (plus 2 € de port)
commande à Gros Textes
05380 Châteauroux-les-Alpes
abonnement 3 numéros : 20 €
Sommaire
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Principes
généraux de poésie
Roger Lahu : Entre-temps
Dossier Disent-elles
Valérie Schlée : Il faudrait se quitter tous les jours
Entretien Valérie Schlée / Jean-Christophe Belleveaux
Edith Azam : L’empreinte de l’ombre
Véronique Joyaux : Les petites âmes
Geneviève Hélène : sortir le fer…
Ce mystère, lecture de « Apoticaria » de Valérie Rouzeau
Lecture de « Présente » de Nolwenn Euzen
Pour aller plus loin avec elles
Découvrez les éditions Falsovero
Florent Desormeaux : vous avez le souvenir d’Alfred ou l’art du cure-dent
Jean-Christophe Belleveaux : Chérie va ouvrir…
Jean-Michel Robert : Le bleu s’épuise
Sébastien Ménard : Encore la vie
Olivier Bourdelier : Huit peintres
Phan Kim Dien : Correspondance Alice
Pierre Tilman : Poèmes
Roger Lahu : Nures de lectote
Jean-Luc Bruyas : De vin
Fabrice Marzuolo : Flash
James Sacré : Non jamais aucun mot…
Sébastien Ayreault : La rue de mon enfance
Alain Sagault : Fausse note et bouche-trou
Francis Krembel : Poèmes
Salut l’ancien : Alfred Jarry
Anne Belleveaux : Saha
Yves Artufel : D’un carton l’autre |
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